[ASTRO] Reflex numériques en astronomie |
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Ecrit par Jérôme
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23-07-2006 |
Page 12 sur 14 Fuji S3 Pro, atypique mais performant :
Pour son S3 Pro, Fuji persiste dans sa stratégie atypique. Au lieu de fabriquer ses boîtiers et de se procurer les capteurs chez Sony ou Kodak (comme la plupart des autres marques), Fuji utilise pour base un Nikon F80 et conçoit ses propres capteurs (ici, un Super CCD maison de troisième génération). En outre, alors que d’une façon générale, les CCD sont plus sensibles que les CMOS à la montée du signal thermique, ceux produits par Fuji dérogent à cette règle ! La nouveauté par rapport aux S2 Pro se situe précisément au niveau du capteur. Pour pallier le manque de dynamique chronique des appareils numériques, celui-ci est doté de 6 millions de gros pixels et de 6 millions de petits pixels, réunis par tandems gros/petit. Par nature moins sensibles, les pixels de petite dimension permettent d’éviter la saturation des zones en hautes lumières (un défaut chronique des produits concurrents). Les images résultantes sont la synthèse de ces couples de pixels et affichent 6 millions de points à l’écran. Un mode d’interpolation à 12 millions de pixels est proposé, mais n’apporte pas de gain significatif en résolution. Revers de la médaille : l’électronique doit décoder 12 millions de points et s’avère particulièrement lente. Il est néanmoins possible de désactiver le mode “dynamique étendue” pour gagner en vitesse en mode “rafale”. Autre atout : la possibilité de viser directement sur l’écran LCD en zoomant dans l’image. Dans la pratique sur les télescopes très ouverts, le viseur optique de l’appareil photo n’est pas suffisant pour focaliser avec précision. Le Fuji S3 Pro est le seul sur le marché à offrir cette fonction, avec le Canon 20Da. Dans le cadre d’un usage en astrophotographie, les atouts majeurs du S3 Pro, alliés à une finition de qualité, justifient pleinement son prix supérieur à la concurrence.
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Dernière mise à jour : ( 09-08-2006 )
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